top of page

Jour 2 Hivernage des colonies

Etape 1 - Développement
5 cadres de couvain, Pourquoi ?

On appellent les abeilles d'hiver, les ouvrières qui naissent après l'été et jusqu'en novembre. Ce sont elles qui assureront la pérennité de la colonie pendant les mois les plus difficiles. Les scientifiques l'ont observé : ces abeilles sont physiologiquement différentes de leurs homologues du printemps. Leurs corps gras sont plus développés, ils prennent la forme de petites boules amassées au niveau de la tête et de l'abdomen. Cette réserve d'énergie supplémentaire leur permet de mieux résister au froid. Chez elles, l'hormone juvénile, celle qui incite l'abeille au butinage est presque inexistante, et pour cause elle n'en a pas le besoin.

 

L'hiver lorsque la température est inférieure à 18°C à l'extérieur les abeilles doivent trouver des solutions pour maintenir une température de 30°C au niveau du couvain, s'il en subsiste un, et de 20°C au coeur de la ruche. Pour cela les abeilles d'hiver utilisent plusieurs techniques. Leur principale solution de défense consiste à se serrer les unes contre les autres pour former une grappe. Plus la température extérieure est basse, plus elles se serrent. Ainsi elles limitent les courants d'air et conserve un maximum de chaleur. Les abeilles qui occupent l'extérieur de la grappe peuvent supporter jusqu'à 8°C. Elles entrent régulièrement à l'intérieur de la grappe pour se réchauffer. Les abeilles produisent également de la chaleur. Elles utilisent le miel mis de côté pour trouver l'énergie nécessaire pour contracter leurs muscles thoraciques et dégager de la chaleur.

 

A la sortie de l'hiver, ces vieilles abeilles deviennent nourrices ou butineuses. Elles fournissent au couvain le miel nécessaire pour assurer la naissance des premières générations d'abeilles du printemps. Une fois leur succession assurée, elles se permettent de mourir.

Pour une ruche il faut durant la période Août-Septembre que la colonie ai un minimum de 5 cadres de couvain operculé durant ces 2 mois. 

Si la colonie vous semble trop clairsemée, nourrissez avec du sirop de stimulation (50% eau / 50% sirop) pour développer le nid à couvain et favoriser la naissance d’abeilles d’hiver pendant 3 semaines à valeur de 1l par semaine.

Etape 2 stratégie lutte Varroa
(apivar)
Utilisation de l'apivar

​POINTS CLÉS POUR UN TRAITEMENT EFFICACE

  • Ne pas traiter en présence de hausses.

  • Pas de contraintes de température pour traiter vos ruches avec Apivar.

  • En cas de traitement de fin de saison, traiter au plus tôt après le retrait des dernières hausses.

  • Positionner les lanières au cœur du couvain. L’efficacité est liée au contact des abeilles avec la lanière : plus il y a de contacts, meilleure sera la diffusion dans la colonie.

  • Laisser les lanières en place minimum 6 semaines puis retirez-les. En présence de couvain, laisser les lanières en place pendant 10 semaines et retirer les lanières à la fin du traitement. Ne pas réutiliser les lanières.

  • Respecter la posologie : 2 lanières par ruche

  • Traiter toutes les colonies de votre rucher simultanément pour éviter les ré-infestations.

  • Nourrir au moment du traitement peut stimuler la colonie, accroître l’activité et donc augmenter les contacts avec les lanières.

  • Gratter les lanières à mi traitement (pour enlever la cire et la propolis) et, si nécessaire, les repositionner au cœur de la grappe d’abeilles.

QUAND UTILISER APIVAR ?

  • Apivar peut aussi bien être utilisé au printemps qu’en fin d’été, pourvu que vous traitiez en l’absence de hausses et pour une période de 6 à 10 semaines.

  • 6 semaines de traitement sont généralement suffisantes en début de saison, lorsque la quantité de couvain dans les colonies est encore faible.

  • En présence de couvain (traitement de fin d’été), il est généralement préconisé de laisser le traitement en place pendant une période de 10 semaines.

  • La date sera à choisir en fonction de vos niveaux d’infestation varroa, que nous vous conseillons de suivre attentivement. En fin de saison, on conseillera généralement de traiter au plus tôt après le retrait des hausses. N’hésitez pas à vous rapprocher de votre vétérinaire ou organisme sanitaire local pour en savoir plus sur les seuils d’infestation de votre région.

COMMENT UTILISER APIVAR ?

  • Apivar se présente sous la forme d’un sachet sous vide, contenant 5 double-lanières reliées par des pointillés (= 10 lanières au total, permettant de traiter 5 ruches). Il vous faudra appliquer deux lanières par ruche pour réaliser un traitement.

  • Enlever les hausses avant d’appliquer Apivar.

  • Séparer les deux lanières

  • Pousser le V découpé dans les lanières vers l’extérieur

  • Insérer chaque lanière entre deux cadres, au cœur du couvain ou de la grappe d’abeille, en respectant une distance minimale de 2 cadres entre chaque lanière. Les deux lanières doivent être positionnées de manière à ce que les abeilles puissent être en contact avec les 2 faces.

  • Les lanières peuvent être suspendues avec le V découpé dans le plastique, en appui contre les têtes de cadre. La lanière doit alors être descendue complètement et ne pas dépasser des cadres. Alternativement, elles peuvent être suspendues à l’aide du trou percé dans la lanière, en utilisant un cure-dent, d’un clou ou d’un fil métallique.

Capture.JPG

Lien des tests sur colonie et graphique vis à vis du traitement : https://www.veto-pharma.fr/lutte-contre-varroa/19-apivar.html

Etape 2 bis stratégie lutte Varroa
(Piégeage du couvain de faux Bourdon)
Etape 3 lutte contre le Frelon asiatique
piégeage toutes les semaines

Le frelon asiatique ou Vespa velutina nigrithorax est originellement présent du nord-est de l’Inde à l’Asie du Sud-Est. ll se distingue par sa couleur à dominante noire et ses pattes jaunes. Le bruit de son vol est également beaucoup plus discret que celui du frelon européen.

Le nid de ce frelon grossit progressivement du printemps à l’automne pour atteindre, fin octobre, sa taille maximale : jusqu’à 7 étages appelés « strates » ou « galettes ». Il mesure alors entre 40 et 70 cm de diamètre, avec une hauteur comprise entre et 60 et 90 cm. L’entrée du nid mesure 1,5 cm de diamètre et son enveloppe extérieure est composée de couches de fibres de bois mâchées, feuilles d’arbres et éléments naturels agglomérés avec la salive des frelons.

nid-de-frelon-asiatique.jpg

À l’automne, un nid mâture de bonne taille compte environ 2 000 frelons. Une colonie est composée d’ouvrières (femelles stériles), d’une reine, de mâles et de femelles sexuées. Entre avril et novembre, elle peut générer jusqu’à 13 000 frelons, dont au moins 500 fondatrices parmi les femelles sexuées. À l’automne, lorsque la vieille reine meurt, ces fondatrices quittent le nid dans lequel elles ne reviendront pas et où le reste de la colonie meurt. Certaines seront fécondées et commenceront un nouveau nid.

Plus friand d’abeilles que son cousin européen, le frelon asiatique est une menace bien réelle pour les abeilles domestiques. Posté en vol stationnaire près de la ruche ou posé directement sur la planche d’envol, il se jette sur les butineuses qui reviennent chargées de pollen. Il dépèce alors l’abeille pour n’emporter que le thorax, riche en protéines. À partir du mois de septembre, si les colonies d’abeilles sont affaiblies, les frelons asiatiques parviennent même à pénétrer à l’intérieur de la ruche.

La menace qu’exercent ces prédateurs est double : ils éliminent un grand nombre d’abeilles et leur présence à l’entrée de la ruche effraie les butineuses qui ont tendance à limiter leurs sorties et donc à réduire leurs réserves pour l’hiver. La production de miel est alors drastiquement perturbée.

Différencier le frelon asiatique
FRelons-abeille-guêpe-légende.png
Technique de piégeage du frelon
​ etapes 4 nourir si besoin ses abeilles (les 35kg)

Faut-il donner de la nourriture aux abeilles en automne ou en hiver ?

La question du nourrissement des abeilles quand approche l’hiver est une question essentielle pour l’apiculteur débutant. Craignant de perdre sa colonie, quand des taux de mortalité élevés sont annoncés un peu partout, et confronté au faible mouvement sur la planche d’envol, le débutant est tenté de nourrir ses abeilles en se disant que si cela ne leur fait pas de bien, cela ne leur fera de toute façon pas de mal.

Malheureusement les bons sentiments ne font pas les bonnes pratiques.

D’abord il faut dire que la nature a doté l’abeille de la capacité de passer l’hiver tranquille en consommant très peu. Comme elle ne bouge quasiment pas, elle consomme peu d’énergie. Ensuite elle a vu arriver la saison d’hiver et elle a constitué des réserves en conséquence.

Alors comment savoir si ma ruche a assez de réserves ? 

La pesée, comme les sportifs 

La règle si ma ruche pèse -de 35 kg fin août, je dois nourrir pour atteindre ce poids !!!!

Alors comment faire ?

La question du nourrissement d’hiver se pose donc en automne, dès septembre, avant que l’hivernage ne commence. Comme il a été dit par ailleurs, une ruche convenablement dotée de réserves a accumulé au moins une quinzaine de kilos de miel pour passer l’hiver. En règle générale, une colonie n’a pas besoin d’être nourrie car elle gère ses réserves de miel naturellement. C’est évidemment sans compter sur des conditions climatiques difficiles ou l’intervention de l’apiculteur qui en a prélevé une partie pour sa production et qui peut laisser la ruche en situation déficitaire à cet égard. C’est pour cela que l’apiculteur procède au printemps ou en début d’automne au nourrissement de la ruche. Pour renforcer les réserves, l’apiculteur nourrit les abeilles en utilisant un sirop à forte concentration en sucre. Les abeilles stockent le sirop 70/30 et reconstituent les réserves dont elles auront besoin pour passer l’hiver.

ATTENTION PAS DE SIROP 50/50 POUR NOURIR LES ABEILLES, CE N'EST PAS FAIT POUR !

Je n'ai pas nourri en septembre et nous sommes en novembre, comment faire ?

L'apiculteur ne doit pas déranger les abeilles mais, il peut effectuer des visites rapides, en limitant au maximum les perturbations pour s'assurer du bon état de ses ruches (branches tombées, toit renversé, ruche attaquée par les pics verts).

  • Nourrir les abeilles avec du candi si la ruche n'a pas assez de provisions pour tenir l'hiver. 

Etapes 5 Isoler ses ruches 
Bonus étape 6 : regroupement des petites colonies

POURQUOI RÉUNIR DEUX COLONIES D’ABEILLES ?

Il existe plusieurs raisons qui peuvent conduire un apiculteur à réunir deux colonies d’abeilles :

  • Remplacer une reine trop vieille ou déficiente par une jeune reine, après avoir effectué des divisions de ruches ;

  • Sauver une colonie qui aurait perdu sa reine ou qui serait devenue bourdonneuse ;

  • Renforcer une colonie faible, trop peu populeuse pour passer l’hiver, en la réunissant avec une colonie plus dynamique ;

  • Vous avez récupéré deux essaims secondaires et vous souhaitez les réunir par manque de place. (On appelle secondaires les essaims issus d’un essaimage et qui ont alors à leur tête une vieille reine) ;

  • Plus rarement, vous souhaitez réunir deux ruchettes pour créer une ruche de production de miel.

QUAND RÉUNIR 2 COLONIES D’ABEILLES ?

Il est préférable d’attendre la belle saison pour regrouper deux essaims. Ces réunions de colonies d’abeilles se passent bien mieux au printemps pendant les grandes miellées.
Cependant, l’apiculteur doit parfois procéder à des réunions en fin de saison pour assurer la survie de deux colonies d’abeilles à l’approche de l’hiver. Il faut alors redoubler de vigilance pour ne pas commettre d’erreurs fatales pour les abeilles.
La réunion de colonies d’abeilles doit être faite en toute fin de journée, de 17h à 19h selon la saison et par temps frais, quand les températures vacillent entre 12°c et 15°c. Il est important que les butineuses soient rentrées à la ruche. Ce sont les abeilles les plus anciennes qui deviennent les plus agressives en cas de problème. Il est important qu’elles soient dans le même état d’esprit que le reste de leur essaim au moment de la réunion des colonies.

Retour au menu principal

bottom of page